L’Observatoire des taxes foncières de l’UNPI a analysé les données publiées sur le site internet de la Direction générale des impôts : les résultats en sont édifiants !
Entre 2010 et 2015 :
- La hausse de 14,70 % de la taxe foncière est quasiment trois fois supérieure à l’inflation,
- Elle est également trois fois et demie supérieure à la hausse des loyers du secteur privé.
En 2016 :
- 35 départements ont augmenté leur taux de taxe foncière en 2016, contre 11 en 2015 ;
- Concernant les 50 plus grandes villes de France, la taxe foncière a en moyenne augmenté de 3,78 % en seulement en an ;
- Une taxe foncière représente aujourd’hui entre 1 et 3 mois de loyer.
Ces augmentations s’expliquent par 2 facteurs… Le premier est la revalorisation annuelle des valeurs locatives en fonction de l’inflation : cette revalorisation fixée par l’état est un processus somme toute logique. Le second facteur, lui beaucoup plus partial et fluctuant, est le vote des taux par les collectivités locales.
En effet les communes, syndicats de communes, intercommunalités et départements, fixent eux-mêmes leurs propres taux afin de financer en partie leurs budgets respectifs. C’est ainsi que l’on a pu voir dans la Drôme le taux 2016 de l’intercommunalité balbutiante être augmenté de 2400 %, ou le taux du département des Yvelines augmenter de plus de 67%, ou encore le taux de la ville de Nantes augmenter de plus de 14%.
Le montant de nos impôts locaux résulte aujourd’hui d’un calcul complexe et parfois opaque, ce qui a pour résultat une grande disparité de taxation entre 2 régions et parfois même entre 2 villes voisines…